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Auto Entrepreneur : Interview du fondateur du site Planète Auto Entrepreneur


04-05-2010     Par

Dans un article de Capital.fr, Alain Bosetti, fondateur du site Planète Auto entrepreneur est interviewé au sujet du statut auto entrepreneur et de ses dérives !

--- Propos recueillis par Sandrine Chauvin du site Capital.fr dans "L'interview Carrière & Management" ---

Capital.fr : De plus en plus d’employeurs utilisent le statut de l’auto-entrepreneur pour éviter de créer un poste, et donc d'embaucher. Comment empêcher de telles dérives ?

Alain Bosetti : Pas de charges sociales à payer, pas de contrat de travail à rompre si la mission s’arrête ou l’activité diminue, la formule est séduisante. Mais attention, le salariat déguisé en contrat commercial est un délit. Les employeurs peu scrupuleux ne se rendent pas compte des risques qu’ils encourent. Les peines peuvent aller jusqu’à 6 mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 45.000 euros pour "travail dissimulé" et "marchandage de main d’œuvre". L’Urssaf peut aussi faire un rappel de charges et prélever des pénalités qui peuvent coûter très cher. Par ailleurs, certains auto-entrepreneurs sont tentés de facturer au noir pour ne pas dépasser le plafond de chiffres d'affaires et continuer à bénéficier du statut. Pour prévenir tous ces abus, le secrétariat d’Etat chargé du commerce a annoncé un renforcement des contrôles.

Capital.fr : Le statut d’auto-entrepreneur peut-il faire de la concurrence aux autres régimes ?

Alain Bosetti : Pas vraiment, car il n’est pas forcément le plus avantageux. Le chiffre d’affaires annuel est plafonné à 32.100 euros s'il s'agit d'une activité principale. Les auto-entrepreneurs ne bénéficient pas de la TVA à 5,5% et payent donc leurs achats au prix fort à 19,6%. Les charges sociales sont également calculées selon un forfait qui s’élève à 23% du chiffre d’affaires dans une activité de services et 13 % dans le commerce, quel que soit le volume d'activité réalisé, ce qui n'est pas forcément un bon calcul. Les frais liés à l'activité comme la location des bureaux ne peuvent pas être déduits des revenus. Enfin, les artisans n'ont plus à craindre une concurrence "déloyale". Depuis le 1er avril, ceux qui se lancent dans une activité artisanale doivent obligatoirement s’inscrire à la Chambre des Métiers et présenter un diplôme en rapport avec leur activité.

Capital.fr : Que préconisez-vous pour améliorer ce statut ?

Alain Bosetti : Actuellement, seuls 5% des auto-entrepreneurs créent une TPE ou une PME. Ce chiffre peut largement augmenter s’ils étaient mieux accompagnés. Ils en ont d’autant plus besoin qu’ils sont souvent novices : peu savent fixer un prix, monter un business plan ou établir un bilan comptable, etc. Pour doper vraiment la création d’entreprise, il faudrait former les auto-entrepreneurs et les aider à passer plus aisément à un autre régime d’entreprise.

Source : http://www.capital.fr


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